Mâle heureux

Les ténèbres illuminent la nuit

Pour savourer le bonheur

Inutile de se lever de bonne heure

À tout moment, l’horloge sonne le malheur

À celui qui omet la pensée du cœur

Plus jamais, il ne connaîtra la chaleur

L’amour, l’amitié, mais dans la douleur

N’accouchera que d’un leurre

Ni frère ni sœur

Et sans reproche et sans peur

Toujours au labeur

Nulle part ailleurs

Ne poindra quelque lueur

Si ce n’est dans une lugubre demeure

Où le passé oublié doucettement se meurt

D’ennui et de douleur

Les larmes de crocodile sans pleurs

Ni regret d’un passé ultérieur

Dans l’impatience d’un monde meilleur

Et pour tout viatique, l’honneur

De la vie, d’être un… déserteur.

JrB, Cayeux-sur-Mer, 19 novembre 2018

Ce sont de drôl's de typ's qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c’est selon la saison
Ce sont de drôl's de typ's qui traversent la brume
Avec des pas d’oiseaux sous l’aile des chansons

Léo Ferré, Les poètes