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Bertaucourt-Épourdon

Bertaucourt-Épourdon

Sous la dent craque quelque rêve sableux
Souvent mes pensées se teintent de ce ciel bleu
Il y a dans le firmament une tache blanche prenant son envol

Ces longues trainées monotones zébrant la conscience
Nous désengluant du sable mouvant de la violence

Jouet abandonné sur une grève lointaine à l’imaginaire frivole

Regard lucide, presque cynique, s’échouant sur l’infini
L’âme comme le corps tout au long des maux s’en sont brunis

Voguant et divaguant sur l’océan de la déraison, le flux

S’évapore à chaque battement d’aile une bouffée de vie
De cette impérative et oubliée tendresse je m’en fais le nervi

L’une recouvrant l’autre miroir de l’astre féminin, le reflux

Ainsi cette conscience sans corps dissoute à l’horizon
De tous les temps de sensibilité en est la déclinaison

En chemin vers le ciel nouveau apparais-je nu

Sans fard ni autre parure que la beauté de ma faiblesse
Face à la mer se ressource toute âme poétesse

Le regard de ce regard à jamais méconnu…

Ensisheim, 11 septembre 1982

Il n'est jamais trop tard pour se barrer.

Dino Buzzati (Le désert des Tartares)

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