Brisé
morcelé
écrasé
L’un se rompt
se casse
s’étiole
L’autre se vide
fuit
et perdure
Un vin
trop secoué
il se perd
Le fruit
n’est plus
dans la dive bouteille
ça sent trop la misère
La « société »
ce n’est plus l’un et l'autre
c’en est la négation
L’autre
c’est la partie de soi
perdue dans son rêve
Le repos
éternel
condition de l’être
Créer
avec rien
le songe du vide
d’une illusion
tout demeure possible
un instant éperdu
cet ego diffracté
et parfois réconcilié
Cet autre soi-même
quêté
qui n’est plus moi
Un sourire
ultime
reflet spéculaire
JrB, Strasbourg, 31 août 1983
… ne plus comprendre, mais être.