Soleil, ce matin, tu brises la frontière
de nos murs et autres grillages ;
tu pénêtres par effraction en ce lieu interdit
à d'autres que nous...
Tu donnes par trop de majesté
à notre hideuse demeure.
Trop bon pour "eux", tu l'es pour nous...
Tu aveugles mes barreaux :
je ne vois rien sinon ta lumière.
Je puis fermer les yeux,
ils sont encore ouverts à ta chaleur.
Mon coeur bat au rythme de tes caprices ;
comme toi, je suis primesautier.
Fidèle et infidèle, pourtant toujours là !
Trop las et pas assez autre part.
Un instant, celui de ton rayon
me transperçant,
je suis Toi :
immense et généreux,
ainsi quand tu brilles...
JrB, Ensheim, 23 avril 1982
Jamais le soleil ne voit l’ombre.