Quelques centimètres carrés de papier glacé.
Qui donc disait que le bonheur était exigeant ?
Encore qu’ici un tel sourire fût outrageant.
Les malheurs de cette vie sont ainsi effacés.
Sur ma table, ce soleil de midi, obligeant.
Un regard vers elle et mes vœux sont exaucés :
Ma piteuse cellule est réagencée.
Là, chaque détresse momentanée, m’encourageant
Être dans ses cheveux, caressant sa joue lisse ;
Ce visage venu d’où ? Paysage déjà connu.
Le poète de sa beauté sait y voir l’âme nue.
Qu’elle soit parée de ses mots ou de sa lumière
De mon temps, de mon âme, elle est l’ouvrière.
Cet appel secret, nous ferons qu’il ne pâlisse.
JrB, Ensisheim, 27 juillet 1982
Le visage est l'image de l'âme.