J'ai cherché souvent,
mille fois, c'est possible,
ce sourire.
La mémoire est là, défaillante,
elle nous trahit.
Ce visage,
telle la trame de Pénélope,
se créant, le jour,
et se défaisant, la nuit ;
dans la lune et le soleil :
j'en quêtais les reflets.
Ici, je les trouvais
radieux et lumineux ;
pour tout dire, beaux...
Mille fois aimables et aimés.
Ici, autre part, l'esquisse résistait ;
ne se donnant et se refusant
Aussi, en vain, je fermais les yeux ;
en vain, je me taisais.
Rien !
Le silence et les ténèbres...
Plus de souvenance,
tout est scellé, englouti ;
juste, de-ci de-là, une ombre,
c'est peu ! Trop peu !
Triste, alors j'étais.
Je le demeurais aussi longtemps.
Avant de ne retrouver quelques lueurs.
Ici ou là : son visage,
son sourire,
sa promesse inscrite dessus,
je le crois.
Pourquoi ces silences,
que me déserte-t-elle ?
Toujours pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Puis, tout est oublié.
Tout, sauf la tendresse, l'amour.
Je ne l'omets jamais.
Elle est désormais proche,
à portée de sourire : d'une pensée
qui serait un baiser.
Elle ne me quitte plus,
à peine, je tourne la tête,
je la puis regarder...
et sourire ensemble.
Jrb, Ensisheim, 15 octobre 1981
Les larmes sont l'extrême sourire.