J’ai si longtemps dormi d'un sommeil monotone
J’étais là, enfermé, comme mésusé de moi
Aucun des tremblements d'une vie sans émoi
Je m’éveillais un peu pour une balade d’automne
Le printemps est femme, mais un peu friponne
Source renouvelée d’où la vie ondoie
Cette sève coule et la vie en flamboie
Avant les premières chaleurs, l’esprit s’abandonne
Avec l’été, le désir de vivre ou de mourir
Éros ou Thanatos, c’est toujours refleurir
Et s’abandonner aux joies de nos amours
L’hiver, le soleil en berne et de ses rayons sevrés
Point de mortes-saisons, nos corps serrés
L’un et l’autre réchauffés la nuit avant le lever du jour
JrB, Ensisheim, 15 août 1981
Les quatre saisons font la pluie et le beau temps