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Basyrov Garif

Basyrov Garif

Un instant, je me suis assoupi.
À moins que je ne me sois éveillé.
Une douce chaleur en moi s’est tapie ;
J’en étais tout ensoleillé.
Sur ma peau, ultime frontière du moi,
Chaque infime partie de sa surface
A reçu la caresse que nul souvenir n’efface.
Bouleversé, j’étais en plein émoi
Le corps détendu sous ce bienveillant regard.
Dans le bleu de mes yeux, j’ai vu l’or de la richesse
Si riche des beautés de ma poétesse.
Ainsi, ma nudité ai-je livré sans égard
Loin, là-bas, si haut dans le ciel,
Surpris dans mon sommeil plein de miel ;
J’étais confus, le rêve disait que c’était elle…
Que ce ne fût, c’eût été par trop cruel :
Seins de satin et sexe de velours.
Nos yeux, nos mains, nos bouches ont fait l’amour
Baisers de feu :
Mille et encore plus, j’en veux !
J’ai rêvé d’elle, ensemble un rêve :
Dans ses bras, amant assidu
Nous recommencions, depuis Ève
Tels les amoureux du temps perdu

JrB, Ensisheim 17 août 1981

…Oui ! J'ai rêvé que je rêvais. Douce tendresse d'un instant, fragilité éphémère de la beauté. Un frisson de la pensée et tout brusquement, ainsi que cela était apparu, disparaît, définitivement englouti dans les limbes du cauchemar carcéral.

La vie se passe tout entière à désirer

Jean de La Bruyère

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