Le mot tue la poésie,
les maux la réveillent.
In
Être à la mode ,
c'est déjà un peu démodé
Ne jamais l'être,
c'est parfois dans l'air du temps
Les petits plaisirs
Le désir ne s'évertue
qu'à un simple plaisir
Alors que le plaisir
n'est autre que l'expression du désir
L'orée du temps
Demain n'est déjà...
Plus le futur, sinon antérieur
Hier,
pas encore un passé simple, déjà à peine composé
Aujourd’hui,
parfois le subjonctif de l'imparfait
dans l'attente d'un plus-que-parfait
Alter ego
Éloigné de tout
proche de rien
Un peu plus loin, toujours
jamais un peu moins
Absent de la présence immanente
Ultime pudeur de l'essence
d'un ego égaré aux quatre points ordinaux
d'une cosmogonie fantomatique
Trop plein
Abscons est le silence de la pensée
Le mot n'étant un substitut qu'à lui-même
Un viatique de la conscience
le pis-aller d'un silence
à la frontière de l'être
entre chiens et loups
D'un moindre, il faut vivre le plus
Dans l'éther du tumulte quotidien
Se taire est déjà trop en dire...
JrB, Bertaucourt-Épourdon, 2014
L'absurde se nomme. Le désespoir se chante. Tout vient se perdre dans le mots et y ressusciter.