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Vénus endormie, Paul Delvaux (1944)

Vénus endormie, Paul Delvaux (1944)

Lui

Peut-être c’eut été un lit
L’homme y eut été assoupie
par l’attente frémissante
de l’amante éternelle
Maitresse du Temps et du devenir
Nulle pose ni pause
mais le corps frais
d’une volupté promise
Aucun devoir ni conjugal
Juste de la passion érotique
exacerbée jusque-là,

Elle

Allongée un peu sur le flanc
les yeux mi-clos
se recueillant pour cette prière
des corps…
la bouche ouverte et mordante du désir
gonflé
Les cheveux épars de caresses
la gorge frissonnant quelque appel
de l’au-delà nuptial
Un sein légèrement pâle
enflé de joie prometteuse
désirable et désirant
apparaissant mont de félicité
sans briser la bienheureuse courbe de son dos
et quelque arrogance de son exigence
de la main aimée… et des lèvres…
Les hanches encore sereines et calmes
de la tempête en sommeil
Cette forêt pubienne
tout à l’heure abîme
de la jouissance faite bonheur
Les cuisses reposées
à peine ouvertes

Le repos de l’Amazone
un instant auparavant…


 

JrB, Ensisheim, 3 octobre 1982

L'amour est toujours devant vous. Aimez !

André Breton ,/ Le surréalisme et la peinture

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