Ce que je sais
c’est ce que tu crois savoir
Ce que j’ignore
c’est ce que nous ignorons
Je sais
le goût de tes lèvres sur mon cœur
la douceur de tes seins sur mes yeux
La fraîcheur de tes mains sur mon impatience
l’abîme de ton sexe sur mes soupirs
la brûlure de ton désir sur mes pas
Que ne sais-je
de tes larmes séchées par le vent d’Éros
de tes sourires incendiant le guetteur d’absolu
de tes paupières fardées de la jouissance indicible
Je sais que tu existes
pour que j’existe
le jour où tu devins mienne
Je t’ai rencontrée
je t’ai fait l’amour avec des bribes de Moi
d’un tréfonds qui me dessina le miroir de ton désir
Je sais que j’embrasse l’Infini
par la salive de tes baisers
que mes mains caressent le divin
lorsque les idées effleurent la chair de ton attente
JrB, Strasbourg, 20 avril 1985
Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres (...)