Je(u) de la… vie

A gauche : Vercingetorix ; à droite : Jules César : devinez qui a gagné ? En France, plutôt la... droite

… et si la vie n’était qu’un jeu.
Un jeu de… con, certes,
mais tout de même un jeu
auquel personne ne gagne jamais…
Rien et rien de plus.
Autant dire !
tout le monde y perd quelque chose,
voire l’essentiel.
Un jeu à qui gagne… perd.
Le seul, unique, voire inique,
et vital.
Cette vie aux lendemains meilleurs
promis et jurés,
on ne peut que l’attendre,
jamais ! l’atteindre.
Elle est là sournoise,
tapie dans l’ombre de nous-mêmes ;
veillant à notre momentanée survie.
De fait !
Nous ne vivons pas.
Tout juste ! Survivons-nous un instant.
L’instant d’avant, celui d’après
et jamais le présent instantané.
Dans notre incommensurable
mégalomanie :
du vent, des paroles et des mots
comme acte essentiel à notre sur-vie.
On ne vieillit pas !
On s’éteint à la lumière crépusculaire
d’une mémoire oubliée à tout jamais.
On se souvient même plus d’où l’on vient.
Et pourtant…
à la toute fin
Tout juste un sourire du mécréant
qui sommeille en notre tréfonds.
L’ultime victoire de ce jeu de con
à l’instant où l’on allait
enfin toucher la mise,
On gagne le gros lot
Celui-même dont savait être destinataire :
L’absolu…
Et c’est avec le sourire du Malin
Que nous partagerons
à l’inénarrable loterie vitale…

JrB, Cayeux-sur-Mer, 5 juillet 2018