Sans foi ni toi(t)

Le saule pleureur, oui ! Oui, mais pourquoi ?

L’âme… mon Dieu (!)
N’en ai-je jamais eue ?
Chi lo sa !
De l’esprit ? Pourquoi pas…
Mais alors tout simple
Croire d’abord en-soi
L’Autre-moi est toujours plus palpable
Parce que jamais ni là ni ici
Juste à côté
Et qui sans cesse se dérobe
Un pâle reflet éthéré
Au crépuscule vital
À l’ombre d’une vaine existence
Dans la pénombre de l’espoir
Une porte sans gond qui s ‘entrouvre
De-ci de-là
Et d’éveiller nos rêves juvéniles
D’une jeunesse omise
Elle est là, prégnante cette adolescence
Trop tôt oubliée
Et trop tard réveillée
Tout un chacun vole sa vie
Nous ne sommes que des voleurs
Des bandits de petits chemins
Des malfrats de la gaudriole
Des presque-rien et pas beaucoup plus
Alors nous marchons à reculons
avec un destin (sic) mal fagoté
De l’ombre devant nous chez l’enfant
Nous passons à l’ombre nous poursuivant
Et au mitan, tout juste
L’ombre de… nous-mêmes
mais la question est tout autre
Quand donc s’estompera-t-elle ?
Cette fantomatique ombre
Telle est la réponse
Sans foi ni loi, mais sans… toi !
L’ultime espoir
Un dernier frisson au p’tit matin
Et la toute dernière larme de crocodile

JrB, Bertaucourt-Épourdon, 3 février 2019

Ite missa est